Entretien des espaces naturels

Qu’est-ce que c’est ?

Les Espaces Naturels Sensibles  ont pour objectif de protéger un patrimoine naturel, paysager ou géologique de qualité, qui se révèle menacé ou vulnérable par l’urbanisation, le développement d’activités ou des intérêts privés, c’est pourquoi, il important de les entretenir avec une méthode douce afin d’assurer la sauvegarde des habitats naturels .

Utilisation des équidés

Restauration et entretien des ripisylves

Au bord des cours d’eau, les sols sont souvent peu portants et impraticables. Les engins classiques de débardage (tracteurs forestiers…) y occasionnent de gros dégâts tant au niveau des biotopes qu’au niveau des sols. La restauration de ces milieux nécessite de trouver des solutions permettant l’extraction des bois et/ou des végétaux sans impacter les sols, particulièrement sensibles, de ces parcelles.

L’intérêt de la traction animale est d’apporter une réponse technique pour réaliser des éclaircies sans faire de cloisonnements et d’accéder à des zones en fort dévers. Le cheval permet de diminuer le tassement du sol et n’impose pas de créer de nouveaux layons, il respecte les sols fragiles et travaille sans bruit de moteur, ni pollution.

La végétation au bord des cours d’eau est appelée ripisylve. Sur son site internet le syndicat de la vallée du Blavet nous explique qu’ une ripisylve entretenue et préservée permet :

  1. la stabilisation et le maintien des berges ;
  2. un ombrage diffus du cours d’eau (prévention du réchauffement de l’eau et donc limitation du développement d’algues) ;
  3. de freiner le ruissellement et les courants lors des crues ;
  4. la filtration des polluants (autoépuration du milieu) ;
  5. de préserver des abris pour la faune sauvage favorisant le maintien de la biodiversité à la lisière des deux milieux (terrestre et aquatique)

Il est entendu par restauration un entretien lourd nécessitant de l’abattage de nombreux arbres tombés ou morts, sur des secteurs qui n’ont pas été entretenus depuis plusieurs années. L’entretien est plus léger et consiste en un élagage plus léger des arbres déjà présents.

© JL Dugast - Breton

© JL Dugast – Breton

Extraction des embâcles

L’intervention du cheval consiste a débusquer les bois et à retirer les déchets qui obstruent partiellement ou totalement les cours d’eau par un amoncellement. Cette opération permet de restaurer l’écoulement et de redonner de la lumière au cours d’eau, tout en conservant la diversité des habitats aquatiques.

Arrachages de plantes invasives  (baccharis, lauriers, rhododendron, molinies, jussie..)

On considère comme invasives les plantes exotiques introduites volontairement ou non et qui, par leur prolifération, produisent des changements significatifs au niveau des écosystèmes.

Pour lutter contre les plantes invasives, on utilise la force de traction des chevaux pour les arracher.

Lutte contre les plantes envahissantes (jonc, fougère aigle…)

Afin de limiter la prolifération des plantes envahissantes, des fauches répétées plusieurs fois par an peuvent faire diminuer la vitalité des populations, et à terme, les faire régresser au profit d’autres espèces plus adaptées au milieu.

Fauche tardive et exportation 

La technique de fauchage par traction animale apporte une précision d’intervention et possède de nombreux atouts : préservation des habitats naturels et de leurs espèces, impact très faible sur des sols, limitation des nuisances sonores et de la pollution.

Les produits issus de la fauche sont exportés du site, également en traction animale, par le prestataire.

Broyage sans évacuation

Les opérations de broyage ont pour objectif de réduire la hauteur de couverts végétaux de type herbacé et/ou ligneux, et d’ouvrir le milieu.

Le broyage effectué avec des outils hippotractés s’utilise pour l’entretien des chemins et le maintien des milieux ouverts.

Arrachages des bâches

Longtemps préconisés lors des plantations pour limiter la pousse des adventices en début d’implantation, les bâches plastiques sont pour la plupart soumises à l’obligation de retrait.

On s’aperçoit aujourd’hui qu’elles nuisent à l’enracinement des plants, qu’elles fragilisent l’arbre à moyen terme, le rendant plus sensible au vent et aux maladies, et participent à la disparition des organismes vivants, entrainant l’appauvrissement des sols.

La traction animale  peut aider à découper régulièrement  la bâche au pied des plantations et ainsi faciliter son retrait manuel.

Entretien des plages, des dunes

Respectueux de l’environnement, le cheval participe à l’entretien des plages en enlevant les déchets d’origine humaine : plastiques, métaux, verres… issus de rejets urbains ou ramenés par les courants côtiers, le vent, la houle, cette opération peut se faire en attelage ou bâté. Outre le ramassage de déchets, un attelage peut herser la plage et la lisser sans impact  écologique, le griffage parvient à préserver la laisse de mer, alors que les tracteurs creusent trop profondément. Une précaution qui permet de  protéger les dunes et de travailler contre l’érosion.

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